Je ne suis pas végétarienne, mais du plus loin que je me souvienne, je n'ai jamais aimé la viande. Le goût, la texture, vraiment, ça ne m'attirait pas plus que ça. Je ne l'ai jamais supprimée, mais je suis restée sélective. Idem pour le poisson, même si je l'ai longtemps mieux toléré. Je ne pourrais pas m'en passer (aaaah, du jambon de Parme avec un bon morceau de melon...), mais ce n'est certainement pas dans mon assiette quotidienne. En vieillissant, ce sont des convictions plus philosophiques qui se sont imposées à moi, et le choix s'est réduit... Le hic : j'ai des enfants carnivores ! Heureusement, j'ai la chance d'être entourée de fermes dignes de ce nom : les conditions d'élevage et la qualité de l'alimentation de notre viande est donc plus en adéquation avec mes valeurs. J'ai retrouvé le plaisir de manger parfois carné, et c'est avec bonheur que mes enfants reconnaissent la différence de goût (même si, en bons ados qui se respectent, ils n'admettent que du bout des lèvres que nos burgers maison sont top) Pendant des années, j'ai consommé régulièrement des substituts végétariens de grande surface, principalement du quorn, que j'agrémentais d'épices, et de légumes en tout genre, parce qu'il faut bien l'admettre, ça ne représente quand même pas le summum de la gastronomie. Le tofu s'est de plus en plus souvent invité dans mon assiette, mais pareil, il faut vraiment se donner un peu de mal pour le préparer de manière savoureuse, l'étape marinade étant indispensable selon moi. J'ai beau être diététicienne, et adorer manger, je ne passe pas 2h chaque jour dans ma cuisine : 2 jobs avec ma casquette d'indépendante, des enfants et tout ce que ça implique, et quand même des envies de me poser devant netflix ou d'aller me balader. Bref, une vraie vie ! Je n'ai donc aucunes prétentions en matière culinaire, je veux du simple, du rapide, du sain, du bon. D'ailleurs, vous l'avez peut-être constaté : je ne poste pas très souvent des recettes, que ce soit ici, ou sur les réseaux sociaux. Bon, je vous donne mon secret : j'ai un homme qui adoooore cuisiner, c'est donc lui qui se charge le plus souvent du repas familial ! (oui, je suis une veinarde). Même s'il excelle dans la préparation des lentilles et autres pois chiches, je lui épargne les préparations plus de "chipotage" comme je les appelle. Et je ne passe pas mon temps à photographier tous mes essais en vue de faire la promo de mon job : séparer sa vie privée et professionnelle, ça s'appelle l'équilibre. Pourtant, aujourd'hui, je prends le temps de vous partager ma recette de burger végétarien. Je trouve bien trop souvent sur le net des recettes aux multiples ingrédients. C'est bien joli, mais 1/ ça prend du temps, 2/ je n'ai pas envie de courir acheter des épices/farine ou autre que je n'utiliserai peut-être plus jamais, 3/ l'apport protéique n'est pas nécessairement optimal. Je rappelle quand même qu'un burger végétarien est censé remplacer la viande dans votre repas, et doit donc apporter une quantité de protéines suffisante. Et c'est précisément ce que je vous propose avec cette recette à base de quinoa. Cette pseudo-céréale contient 15% de protéines - la viande en contenant en moyenne 20%. Vérifiez vos substituts du commerce, on peut s'estimer heureux quand on atteint 10% ! De plus, la compositionen acides aminés du quinoa est plus équilibrée que la majorité des autres céréales. Ma recette est simple : du quinoa cuit, un reste de légumes cuits, des oeufs, du sel, du poivre, tout ce qui vous plait en matière d'épices (curry, curcuma, paprika, cumin, etc ...) et de fines herbes (basilic, persil, coriandre, ...). L'astuce : en préparant un jour des légumes cuits, on en prévoit plus. Et on cuit le quinoa en même temps que le reste. Le lendemain, vous n'aurez plus qu'à passer à l'étape assemblage*cuisson. Gain de temps assuré ! En ce qui me concerne, je cuis toujours plus de quinoa et en conserve une partie pour faire une salade froide le lendemain. Désolée pour les accros aux proportions milimétrées : je cuisine la plupart du temps en freestyle ! Ce sera donc de l'approximatif, mais ça vous permet de laisser libre cours à votre créativité (merci qui ?). Ingrédients : - 1 bol de quinoa (il en existe du belge, autant en profiter) - des légumes au choix. La dernière fois, j'ai émincé des champignons, un fenouil et un mini chou rave. Je suis celle qui adore accomoder les fonds de frigo ! Les associations sont donc parfois ... étonnantes, je vous l'accorde. - 2 oeufs - ail, oignon rouge, curcuma en poudre, sel, poivre - éventuellement, selon le goût : gruyère, parmesan ou conté râpé. J'imagine que ça doit aussi marcher avec de la mozzarella. On y va ! - émincer les légumes. - hacher l'ail et l'oignon rouge, les faire revenir dans de l'huile d'olive avec du curcuma et du poivre noir (c'est l'association du poivre et du corps gras qui décuple les bénéfices du curcuma). - ajouter les légumes et les faire cuire selon le goût (j'apprécie personnellement un léger croquant). - rincer le quinoa (ça permet d'éliminer la saponine qui donne un goût amer, vous verrez, ça mousse un peu : il faut donc rincer jusqu'à éliminer toute la mousse), et le faire cuire (pour rappel : 1 volume de quinoa pour 2 volumes d'eau ou de bouillon). - bien égouter le quinoa, le laisser un peu refroidir avant d'ajouter les oeufs (sinon, ça tourne en omelette instantanée). - ajouter les légumes, bien égouttés aussi. Grosso-modo, compter 2/3 quinoa + 1/3 légumes. J'ai essayé de faire moitié-moitié, mais la consistance n'est pas au rendez-vous. S'il y a trop de légumes, servez-les en accompagnement. - vérifier la consistance, il faudra peut-être ajouter un oeuf supplémentaire (oui, je sais, je ne vous aide pas beaucoup. - rectifier l'assaisonnement. C'est à ce moment que vous pouvez ajouter de la roquette fraîche finement ciselées, du persil haché, etc ... - ajouter du fromage si vous voulez. - huiler et faire chauffer une poêle, faire des petits tas avec mélange. Cela peut être aussi bien des mini-galettes (parfait pour déguster froid en picnic le lendemain) que la taille hamburger. Pour faire joli, vous pouvez utiliser un emporte-pièce rond : ça garanti l'uniformité. Si vous n'en avez pas, tout ira bien aussi. - faire dorer les 2 faces. - Servez avec une belle salade, ou le reste des légumes cuits. Personnellement, avec cette technique de "je cuisine à l'oeil", j'ai toujours de quoi en cuire un certain nombre. Je les laisse refroidir et les congèle : il n'y a plus qu'à les ressortir les jours de flemme*manque d'inspiration. Derniers conseils : si vous souhaitez utiliser des carottes, râpez-les les plus finement possible pour une cuisson rapide. Si vous avez envie de courgettes, râpez-les plus grossièrement et laissez égouttez dans une passoire (en appuyant de temps en temps pour extraire un max de liquide). Bon appétit !
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On est actuellement en pleine saison des asperges : un délice de printemps à ne pas manquer. En effet, la saison est relativement courte, il faut en profiter ! Légume longtemps reservé aux riches gastronomes, l'asperge était déjà consommée à l'état sauvage chez les Grecs et les Egyptiens. Elle fait partie de la même famille que l'ail et l'oignon. Riches en potassium, essentiel à la santé cardio-vasculaire, elles sont très digestes. Vous connaissez les asperges blanches et vertes, mais saviez-vous qu'elles peuvent aussi être violettes ? Ce ne sont pas différentes variétés: sa couleur dépend en fait de la durée d'exposition au soleil. Les blanches et les violettes sont plus ligneuses : leur base doit être coupée et elles doivent être épluchées. Les vertes se contentent d'un simple lavage. Elles accompagnent aussi bien la viande (avec des émincés de poulet et une sauce au curry) que le poisson (délicieuses avec du cabillaud et une sauce aux crevettes grises), les oeufs. Il y a des centaines de façons d'accommoder les asperges, de la recette la plus simple aux plats les plus élaborés. Le mode de cuisson le plus traditionnel est celui à l'eau, tête en haut, pour éviter que les pointes soient réduites en purée quand la tige est cuite. Il existe même des casseroles spécifiques pour cela. Mais je vous avoue que ma préférence va à la cuisson au four : des asperges vertes, étalées sur une plaque, arrosées d'huile d'olive et d'un filet de jus de citron, j'ajoute du sel, du poivre et des noix de cajou. Hop au four (+/- 20 minutes, mais cela dépend de leur grosseur). Á la sortie du four, je parsème de copeaux de parmesan. Vous pouvez remplacer les noix de cajou par des pignons de pin par exemple. Je vous partage quelques sources d'inspiration :
Au wok En risotto * vous pouvez remplacer le jambon par du saumon * l'ajout de beurre/huile à la fin de la cuisson n'est pas indispensable. Vous pouvez par contre ajouter un peu de chèvre frais ou de parmesan râpé. En salade Dans un bouillon aux saveurs exotiques En quiche Ou même en pesto ! Et vous, fan des asperges ? Images : pixabay |
Stéphanie B.Diététicienne pédiatrique Archives
Janvier 2021
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