C'est dans le circuit cérébral du plaisir qu'est produite la dopamine, molécule biochimique qui influe directement sur notre comportement. Appelée aussi neurotransmetteur, c'est une hormone qui mobilise notre enthousiasme. C'est aussi une des hormones du bonheur, avec l'ocytocine, la sérotonine, les endorphines. Ce circuit du plaisir s'active lorsqu'on reçoit de stimulations qui nous donnent ... du plaisir : faire du sport, l'amour, les magasins, rire devant une comédie, manger du chocolat. Saviez-vous d'ailleurs, qu'en tapant "hormones" sur un moteur de recherches d'images, il y a autant d'image de chocolat que de réprésentations hormonales ? Le chocolat étant remplacé selon les personnes par des chips, les bonbons ou l'alcool...le pot de glace après une dispute, un verre d'alcool après une journée difficile au boulot, le paquet de biscuits en période de stress,... Ce n'est pas dramatique lorsque c'est ponctuel, mais comment expliquer que ce comportement se répète ? Faisons simple : une fois que le cerveau a compris que le chocolat (les chips, les bonbons,...) nous procure une satisfaction immédiate, il le met dans sa banque de données, et vous la présentera à la moindre occasion. Notre corps, fait d'habitudes, favorisera la répétition de ce qui devient un réflexe en cas de coup dur. Cette habitude met en marche un système de récompense, qui libère alors la dopamine dont je vous parlais en commençant. Cette dernière peut surstimuler le système, ce qui a tendance à renforcer l'habitude. Plus ça va mal, plus on mange. Plus on mange, plus on grossit. Plus on grossit, plus on se sent mal. Plus on se sent mal, plus on mange. On est pris dans une spirale qui peut devenir infernale. Une partie des personnes que je reçois en consultation a pour objectif de perdre du poids. Il est indispensable d'aller fouiller dans les causes, les déclencheurs avant de mettre en place une réforme alimentaire. Il m'arrive bien souvent de référer à un autre praticien en parallèle ou avant de commencer une prise en charge : psychologue, hypnothérapeute, kinésiologue, etc... suivant la sensibilité de chacun. Parce que outre le mal-être, c'est une véritable culpabilité que l'on traîne. J'entends souvent "je n'ai aucune volonté'". .. Bonne nouvelle : ce n'est PAS une question de volonté, et il est possible de sortir de ce cercle vicieux ! Comment ? En tentant de le court-circuiter. Parce qu'il y a de nombreuses activités qui activent le circuit du plaisir, on peut tester jusqu'à trouver celles qui vous conviennent. Peu à peu, c'est comme si on élargissait le choix dans la banque de données : entretenir l'imaginaire (lire, colorier, bricoler, ...) et tester de nouvelles expériences (changer le chemin pour aller au boulot, tester une nouvelle recette, goûter un aliment inconnu, ...) sont des actions qui permettent de stimuler la dopamine. Pour aller plus loin, on peut aussi activer les autres hormones du bonheur : - booster la sérénité : aller promener le chien, gratouiller le chat, aider son voisin, prendre un bain délassant, serrer son enfant dans les bras, embrasser son amoureux,... - augmenter la satisfaction : jardiner, méditer, pratiquer la cohérence cardiaque (voir les applis, telle "respi-relax" par exemple),... - diminuer le stress et l'anxiété : 6 minutes de marche rapide, s'auto-masser (voir les techniques de Do-In, il y a peut-être un praticien de Shiastu près de chez vous qui peut vous initier),... L'astuce, c'est qu'il ne faut pas attendre de se sentir au fond du trou pour mettre en place ces actions, mais les répéter. Pour commencer, une seule chose à faire : acheter un petit carnet, y accrocher un bic, et noter dès que possible tout ce qui vous a rendu heureux, tout ce qui vous a fait vous sentir bien, même furtivement : le sourire du chauffeur de bus, les pépiements des oiseaux au lever, pas d'embouteillage au retour du boulot, une réunion productive, etc ... Si ce n'est pas facile de le faire au fur et à mesure, déposer le carnet sur l'oreiller et s'obliger chaque soir à noter 3 de ces moments, les fameux "3 kifs par jour" recommandés par Florence Servan-Schreiber. Ben oui, ça demande un petit effort quand même ;-) Et pourquoi ne pas vous récompenser de cet effort ? Vous avez rempli au moins 20 jours le 1ier mois ? Offrez-vous quelque chose qui vous fait vraiment plaisir, et que vous pourrez ajouter à votre liste : un café seul(e) en terrasse avant de rentrer du boulot, une balade après avoir déposé les enfants à l'école, une nouvelle coupe de cheveux, une séance de réflexologie plantataire, etc ... Lentement mais sûrement, le cercle devient vertueux. Et l'alimentation dans tout ça ? Il est possible de stimuler ces hormones du bonheur par l'assiette, mais ça, je vous en parlerai une autre fois ! Images : pixabay
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Stéphanie B.Diététicienne pédiatrique Archives
Janvier 2021
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